La mobilité est un des piliers de l’autonomie. Notamment lorsqu’on avance en âge. Mais que faire lorsqu’on observe qu’un senior proche commence à vaciller et à avoir des difficultés à se déplacer ? Une personne âgée qui ne tient plus sur ses jambes suscite inquiétude et interrogations. Est-ce le signe d’un problème de santé sous-jacent ? Comment réagir ? Et surtout, comment soutenir efficacement la personne concernée pour préserver sa qualité de vie ?

Cet article explore ce sujet sensible, offre des éclairages et fournit des réponses pratiques à ces questions. Nous verrons aussi qu’il existe des solutions fort utiles dans ce cas, comme la téléassistance.

Pourquoi certaines personnes âgées ont-elles des difficultés à marcher ?

Avec l’avancée en âge, le corps subit naturellement des changements qui affectent la santé des seniors. Parmi ces transformations, celles liées à la mobilité sont parmi les plus impactantes pour le quotidien de nos aînés.

Voici les principaux facteurs sous-jacents à ces troubles de la marche :

  • Affaiblissement musculaire : les muscles perdent en masse et en force avec le temps. Cette atrophie musculaire est la conséquence d’une diminution de l’activité physique, mais également de certaines pathologies ou de la prise de médicaments.
  • Troubles de l’équilibre : l’équilibre est essentiel pour se déplacer sans risque. Or, plusieurs facteurs peuvent l’altérer chez les personnes âgées : problèmes d’oreille interne, troubles neurologiques, baisse de la vision, ou encore certaines douleurs chroniques.
  • Douleurs articulaires : l’arthrose, par exemple, est une maladie articulaire dégénérative fréquente chez les seniors. Elle peut entraîner douleurs et raideurs, rendant ainsi la marche douloureuse et parfois difficile.

Ces difficultés à marcher ne sont pas seulement un obstacle physique. Elles affectent profondément le quotidien des personnes âgées. Se lever d’une chaise, monter des escaliers, ou simplement se déplacer dans la maison peut devenir un véritable défi (parfois insurmontable). Cette diminution de la mobilité peut engendrer un sentiment de perte d’autonomie, d’isolement, voire conduire à un repli sur soi.

La prise de conscience de ces difficultés est la première étape vers la recherche de solutions adaptées, qu’il s’agisse de soutien médical, de réaménagements du domicile ou d’aides techniques.

Du mal à se déplacer à l’incapacité de marcher : quelles sont les étapes ?

La marche, action si naturelle et souvent prise pour acquise, peut se voir compromise avec l’âge. Mais comment passe-t-on d’une simple gêne à une réelle incapacité à se déplacer ?

Voici les étapes de la dégradation de la mobilité :

  1. La fatigue rapide : au début, la personne âgée peut uniquement ressentir une fatigue plus rapide lors de ses déplacements, nécessitant des pauses fréquentes.
  2. La diminution de l’amplitude : les pas deviennent plus courts, la démarche moins fluide, ce qui peut entraîner des difficultés à parcourir de longues distances.
  3. L’apparition de douleurs : qu’elles soient musculaires, articulaires ou osseuses, ces douleurs peuvent dissuader la personne de marcher.
  4. Besoin de soutien : à cette étape, l’utilisation d’une canne, d’un déambulateur ou d’une autre aide à la marche devient généralement nécessaire.
  5. Incapacité totale : dans les cas les plus avancés, la personne se retrouve dans l’incapacité de marcher, même sur de courtes distances, sans assistance.

Voici les facteurs qui accélèrent le passage d’une étape à une autre :

  • Manque d’activité physique : la sédentarité accentue l’atrophie musculaire et la diminution de la flexibilité articulaire.
  • Maladies chroniques : des affections telles que le diabète, l’arthrose ou certaines maladies neurodégénératives accélèrent la dégradation de la mobilité.
  • Prise de médicaments : certains médicaments peuvent avoir des effets secondaires nuisibles à l’équilibre ou à la force musculaire.
  • Traumatismes : une mauvaise chute ou une blessure peut avoir un impact durable sur la capacité de marche.

Quand faut-il hospitaliser un senior en perte de mobilité ?

La perte de mobilité chez les seniors peut parfois requérir une hospitalisation pour assurer leur sécurité. Cependant, comment reconnaître les signaux d’alerte et savoir quand une prise en charge hospitalière est nécessaire ?

Les signaux d’alerte à ne pas négliger

Voici les principaux signes qui doivent vous alerter :

  • Chutes fréquentes : une augmentation soudaine du nombre de chutes, même sans blessure apparente, est un signe qu’il faut consulter rapidement.
  • Incapacité soudaine à se lever ou à marcher : si une personne âgée ne peut plus se lever de son lit ou de sa chaise sans aide (ou si elle ressent une douleur aiguë en marchant).
  • Douleurs aiguës et persistantes : des douleurs qui ne s’estompent pas avec des traitements habituels et qui entravent la mobilité.
  • Confusion ou désorientation après une chute : cela pourrait indiquer un traumatisme crânien ou un autre problème médical grave.
  • Symptômes neurologiques : comme des engourdissements, des picotements ou une faiblesse d’un côté du corps.

L’importance d’une prise en charge médicale

Voici les raisons qui justifient de faire appel à des professionnels de santé :

  • Évaluation complète : une hospitalisation permet de réaliser un diagnostic médical précis pour identifier la cause exacte de la perte de mobilité et d’apporter les soins adaptés.
  • Rééducation : dans un environnement hospitalier, une rééducation peut être initiée, permettant souvent de retrouver une certaine autonomie.
  • Prévention des complications : la non-mobilité peut entraîner des complications telles que des escarres, des thromboses ou des infections. Un environnement médicalisé assure une surveillance et des soins appropriés.
  • Conseil et accompagnement : les professionnels de santé pourront conseiller le senior et sa famille sur les meilleures pratiques et les adaptations nécessaires à domicile.

La prise en charge hospitalière ne doit jamais être une décision prise à la légère, mais elle peut être essentielle pour garantir le bien-être et la sécurité de nos aînés en cas de dégradation marquée de leur mobilité.

Personne âgée qui ne tient plus sur ses jambes : comment aider au mieux ?

Voir un proche senior perdre sa mobilité et sa force dans les jambes peut être déchirant. Cependant, il existe des solutions pour aider les aînés à retrouver une certaine autonomie (ou du moins à vivre avec cette perte de manière plus sécurisée).

Voici les interventions possibles :

  • Exercices de rééducation : des sessions régulières avec un kinésithérapeute peuvent renforcer les muscles, améliorer l’équilibre et la coordination, et augmenter la mobilité.
  • Apports nutritionnels : une alimentation équilibrée riche en protéines, vitamines (par exemple en acide folique) et minéraux est cruciale pour maintenir la force musculaire. L’ajout de compléments nutritionnels peut être envisagé avec l’avis d’un nutritionniste.
  • Soutien psychologique : une perte de mobilité peut aussi affecter le bien-être mental. Un soutien psychologique, que ce soit via des séances de psychothérapie ou des groupes de soutien, peut aider la personne âgée à gérer ses émotions et à retrouver confiance en elle.

La téléassistance est également là pour offrir une meilleure sécurité à la personne âgée qui ne tient plus sur ses jambes. Voici ses atouts :

  • Alerte rapide : en cas de chute ou de malaise, la téléassistance permet de prévenir rapidement les proches ou les services d’urgence.
  • Prévention des accidents : certains dispositifs de téléassistance incluent des détecteurs de chute automatiques qui peuvent détecter une chute et alerter automatiquement un centre d’assistance.
  • Rassurer les proches : savoir que leur proche est équipé d’un système de téléassistance apporte une tranquillité d’esprit aux familles, sachant qu’en cas de problème, une aide rapide peut être déclenchée.

L’aide à apporter à une personne âgée qui peine à tenir sur ses jambes va bien au-delà de la simple assistance physique. C’est une approche globale, qui prend en compte le bien-être physique, émotionnel et psychologique, ainsi que la sécurité quotidienne de nos aînés.

Retrouvez, en quelques questions, un résumé de notre article

  • Que faire avec une personne âgée qui ne marche plus ?

    Voici les actions prioritaires :

    • Aide à la mobilité (fauteuil roulant, déambulateur, canne) ;
    • Aménagements du logement pour l’accessibilité ;
    • Évaluation médicale pour déterminer la cause ;
    • Soutien à domicile (aide à domicile notamment).
  • Comment redonner des forces à une personne âgée ?

    Voici des pistes à explorer :

    • Exercices adaptés (gym douce, physiothérapie, aquagym) ;
    • Alimentation équilibrée (et compléments si nécessaire) ;
    • Soutien psychologique pour stimuler la motivation ;
    • Assurer un sommeil de qualité.