Avec l’âge, notre corps change et notre équilibre peut parfois nous faire défaut. Pourtant, chaque coin du domicile, lieu de sécurité par excellence, cache son lot de risques. Les escaliers, en particulier, figurent parmi les zones les plus propices aux chutes accidentelles. Pour les seniors, une chute dans les escaliers peut avoir des conséquences particulièrement graves. Entre les blessures corporelles et l’impact psychologique, la sécurité dans les escaliers est un sujet crucial.
Dans cet article, Filien Online vous invite à comprendre pourquoi les chutes dans les escaliers sont fréquentes chez les personnes âgées, quelles en sont les conséquences et surtout, comment prévenir ces accidents (notamment via des mesures de sécurité, mais aussi avec des outils comme la téléassistance).
Pourquoi les chutes sont fréquentes dans les escaliers ?
Les escaliers, malgré leur utilité évidente, regorgent de pièges pour la santé des seniors. Des marches inégales ou l’absence de rampes solides contribuent grandement au danger. De plus, des escaliers mal éclairés ou avec des surfaces glissantes accentuent les risques d’accidents.
Avec l’âge, les facultés visuelles peuvent diminuer, rendant difficile la perception des contours ou de la profondeur des marches. De plus, les troubles de l’équilibre, courants chez les seniors, peuvent être accentués par des conditions comme les douleurs chroniques.
Il ne faut également pas sous-estimer l’impact des médicaments sur la mobilité des personnes âgées. Certains traitements peuvent entraîner des étourdissements, de la somnolence ou des pertes d’équilibre. En conséquence, un senior sous médicaments doit être particulièrement prudent lors de la montée ou de la descente des escaliers.
Les conséquences d’une chute dans les escaliers pour une personne âgée
Dans le contexte des escaliers, les conséquences d’une chute peuvent être particulièrement graves, allant d’atteintes physiques à des impacts psychologiques durables.
Les blessures physiques
Les conséquences physiques d’une chute dans un escalier sont souvent sévères. Les fractures sont courantes, en particulier au niveau des hanches, des poignets ou des coudes.
Les contusions peuvent affecter n’importe quelle partie du corps, tandis que les traumatismes crâniens, dus à une tête qui heurte une marche ou un mur, provoquent des séquelles graves et durables. Ces blessures nécessitent souvent une hospitalisation et peuvent entraîner une longue période de rééducation.
L’impact psychologique d’une mauvaise chute
Au-delà des blessures physiques, une chute peut laisser des cicatrices psychologiques profondes. La peur de tomber à nouveau peut devenir omniprésente, poussant la personne âgée à éviter les escaliers (voire à limiter ses déplacements en général). Cette anxiété peut entraîner une perte de confiance en soi, faisant de chaque déplacement une source de stress. Cette peur, combinée à la perte d’autonomie, peut aussi engendrer un sentiment d’isolement et une détérioration de la qualité de vie.
C’est quoi le syndrome post-chute ?
Le syndrome post-chute est une réaction psychologique qui peut survenir après une chute, même si celle-ci n’a pas entraîné de blessure grave. Il se caractérise par une peur intense de tomber à nouveau.
Le syndrome post-chute ne se limite pas à une simple appréhension de la chute. C’est une peur envahissante qui s’installe, notamment suite à une chute traumatisante (mais parfois même après une glissade sans conséquence).
La prise en charge du syndrome post-chute est essentielle pour aider la personne âgée à retrouver confiance en elle. Une approche multidimensionnelle est souvent recommandée :
- Thérapie.
- Rééducation.
- Soutien des proches.
- Aménagement du domicile.
Prévention et mesures de sécurité pour les escaliers
La prévention des chutes dans les escaliers chez les seniors repose sur des mesures simples, mais essentielles. L’enjeu est de minimiser les risques tout en garantissant autonomie et confort. Voici nos recommandations pour adapter le logement d’une personne âgée au niveau des escaliers.
Aménagement des escaliers : des détails qui font la différence
- Mains courantes : elles doivent être robustes, bien fixées et présentes des deux côtés de l’escalier. Une main courante continue est préférable, car elle offre un soutien constant lors de la montée ou de la descente.
- Éclairage : un bon éclairage est crucial pour distinguer chaque marche. Il est conseillé d’opter pour des lumières à déclenchement automatique ou des veilleuses pour la nuit.
- Revêtements antidérapants : l’ajout de tapis ou de bandes antidérapantes sur chaque marche réduit considérablement le risque de glissade.
Idées de rénovations (pour des escaliers plus sûrs)
- Contraste visuel : peindre les nez de marche d’une couleur contrastée aide à mieux distinguer chaque marche et à évaluer les distances.
- Marches égales : s’assurer que toutes les marches ont la même hauteur et la même profondeur pour éviter les trébuchements.
- Espace de repos : pour les escaliers les plus longs, envisager d’ajouter un palier ou un espace de repos au milieu.
Si malgré ces précautions, monter ou descendre les escaliers reste un défi de taille, il peut être temps de considérer des solutions plus radicales :
- Monte-escalier : adapté à la forme de l’escalier (droit ou tournant), ce siège motorisé permet de monter ou descendre sans effort. C’est une solution souvent choisie pour son rapport coût-bénéfice.
- Ascenseur résidentiel : bien plus coûteux et nécessitant des travaux très conséquents, l’ascenseur est une solution pour ceux qui cherchent une accessibilité optimale à tous les étages de leur domicile.
Les solutions alternatives pour protéger les seniors des chutes d’escaliers
Même si des aménagements peuvent être réalisés pour sécuriser les escaliers, il est parfois nécessaire d’envisager d’autres options pour protéger nos aînés des risques de chute. Ces alternatives ont pour objectif de préserver l’autonomie et le bien-être des seniors tout en garantissant leur sécurité.
L’une des solutions les plus radicales, mais aussi les plus efficaces, est de déménager dans un logement sans escaliers. Les logements de plain-pied éliminent ainsi l’un des dangers majeurs pour les personnes âgées. Tout est à portée de main, ce qui facilite le quotidien et limite les efforts.
La téléassistance s’avère également un allié précieux. Voici ses principaux avantages (que le senior habite dans une habitation de plain-pied ou non) :
- Alerte rapide : en cas de chute ou d’autres urgences, la téléassistance permet d’alerter rapidement les proches ou les secours.
- Proches rassurés : savoir qu’un système d’alerte est en place apporte une tranquillité d’esprit à la famille et aux amis.
- Maintien de l’autonomie : grâce à la téléassistance, les seniors peuvent continuer à vivre chez eux en toute sécurité, tout en ayant la garantie d’une intervention rapide en cas de besoin.
Chaque personne âgée est unique. Les solutions pour diminuer les risques de chute dans les escaliers doivent être adaptées aux besoins spécifiques. Le plus important est de trouver le juste équilibre entre sécurité, autonomie et qualité de vie.
Retrouvez, en quelques questions, un résumé de notre article
- Pourquoi est-on fatigué après une chute ?
Voici les conséquences d’une chute d’escalier pouvant expliquer une forte fatigue :
- Stress émotionnel ;
- Libération d’adrénaline ;
- Possibles perturbations du sommeil ;
- Réaction physique du corps aux blessures.
- Comment réduire les risques de chuter dans un escalier (quand on est senior) ?
Voici les principaux dispositifs à mettre en place :
- Améliorer l’éclairage ;
- Utiliser des revêtements antidérapants ;
- Mettre des mains courantes des deux côtés ;
- Installer un monte-escalier ou un ascenseur (si nécessaire).