- Quelles sont les causes de la perte d’équilibre en vieillissant ?
- Quelle est la principale conséquence des pertes d’équilibre chez un senior ?
- Comment améliorer l’équilibre chez les personnes âgées ?
- Vertiges, étourdissements, instabilité : comment faire la différence ?
- Quand faut-il consulter (et quand ça devient une urgence) ?
- Quelques exercices d’équilibre à connaître
- Prévenir les chutes à la maison : les bons réflexes
- Et la peur de tomber ?
- Téléassistance : une sécurité supplémentaire en cas de perte d’équilibre chez la personne âgée
- Ce qu’il faut retenir
Voir un proche âgé perdre l’équilibre plus souvent n’est jamais anodin. Avec l’âge, la marche devient plus hésitante et les appuis moins sûrs. Résultat : on limite ses sorties, on renonce à prendre l’escalier, on s’installe dans une prudence qui finit par isoler… Pourtant, de nombreux facteurs de la perte d’équilibre chez la personne âgée se dépistent et se corrigent.
L’objectif de cet article est simple : expliquer pourquoi l’équilibre se fragilise avec l’avancée dans l’âge. Nous verrons aussi comment agir concrètement pour continuer à bouger en sécurité (à la maison comme dehors). Chez Filien Online, nous encourageons les solutions facilitant le maintien à domicile (comme la téléassistance).
En résumé : Perte d’équilibre chez la personne âgée
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- Causes multiples : L’équilibre repose sur la vision, l’oreille interne, la proprioception et le cerveau. Avec l’âge, chacun de ces éléments peut s’affaiblir, aggravé par la sarcopénie et certains traitements ou maladies.
- Conséquences principales : La chute est la plus fréquente et peut entraîner fractures, hospitalisations, perte de confiance et isolement.
- Prévention par le mouvement : L’activité physique régulière, les exercices de renforcement et l’entraînement à l’équilibre réduisent le risque de chute et améliorent le moral et la mobilité.
- Aménagement du domicile et équipements : Un logement sécurisé (barres d’appui, tapis antidérapants, éclairage adapté) et un chaussage approprié contribuent à limiter les risques.
- Accompagnement et sécurité : La téléassistance, les programmes de kinésithérapie et le suivi médical régulier renforcent la sécurité et la confiance des personnes âgées.
Quelles sont les causes de la perte d’équilibre en vieillissant ?
L’équilibre est un « travail d’équipe » entre la vision, l’oreille interne (système vestibulaire), la proprioception (capteurs des muscles et articulations) et le cerveau qui arbitre tout cela. Avec l’âge, chacun de ces piliers peut s’affaiblir (baisse d’acuité visuelle, cataracte, presbyacousie, neuropathies périphériques, arthrose) et rendre la posture plus précaire.
La sarcopénie (la fonte progressive de la masse et de la force musculaires) joue également un grand rôle : moins on bouge, plus on perd de force, plus l’équilibre se dégrade. Les recommandations françaises (comme la HAS) rappellent que la pratique régulière d’exercices entretient ces systèmes et retarde la désadaptation liée à l’âge.
À ces facteurs dits « intrinsèques » s’ajoutent des causes médicales et médicamenteuses. L’hypotension orthostatique (baisse de tension au lever) est un classique : en se redressant trop vite, le cerveau est transitoirement moins irrigué, ce qui déclenche vertiges, voile noir, voire chute. Elle est favorisée par la déshydratation, certains traitements (antihypertenseurs, diurétiques), les troubles du rythme ou l’anémie.
L’Assurance Maladie mentionne également le rôle de nombreux troubles et maladies (comme les hypoglycémies, les syncopes cardiaques et l’épilepsie) en tant que causes possibles d’une chute ou d’une instabilité brutale. D’où l’importance de revoir régulièrement ses ordonnances avec le médecin traitant.
Quelle est la principale conséquence des pertes d’équilibre chez un senior ?
La chute est la conséquence majeure : c’est un événement fréquent après 65 ans, lourd de répercussions (fracture, hospitalisation, baisse de confiance, peur de retomber). Au-delà du traumatisme immédiat (fracture de hanche, traumatismes crâniens), chuter peut déclencher une spirale de désadaptation : on bouge moins par peur, les muscles fondent, la marche se dégrade, le risque de chute augmente…
Pourtant, de nombreuses sont évitables dès lors qu’on identifie les facteurs de risque individuels. Il faut aussi mettre en place des interventions ciblées par rapport aux besoin du senior. Quelques exemples parmi tant d’autres : revoir régulièrement les traitements médicamenteux, vérifier la correction visuelle, pratiquer des exercices d’équilibre et de renforcement, opter pour un chaussage stable, aménager certaines pièces du domicile : escaliers, salle d’eau, etc.
Comment améliorer l’équilibre chez les personnes âgées ?
La pierre angulaire, c’est de bouger plus, de façon régulière et adaptée. L’OMS recommande chez les 65 ans et plus de pratiquer 150 à 300 minutes d’activité d’intensité modérée par semaine (marche rapide, vélo d’appartement, jardinage actif…), assorties d’exercices de renforcement et d’entraînement à l’équilibre plusieurs fois par semaine.
Autrement dit : des pas tous les jours, 2 à 3 séances hebdomadaires pour « muscler » jambes et hanches (se relever d’une chaise sans les mains, montées de marche, transferts de poids), et des exercices d’équilibre progressifs avec un appui sécurisé (plan de travail, barre, kinésithérapeute). Ces activités quotidiennes réduisent le risque de chute, améliorent la vitesse de marche et, en bonus, le moral et le sommeil.
Enfin, ne négligeons pas le chaussage : une chaussure bien fermée, stable et antidérapante diminue les risques de trébucher. À l’inverse, des mules souples, des pantoufles écrasées ou des tongs ne sont pas conseillés.
Vertiges, étourdissements, instabilité : comment faire la différence ?
Le mot « vertige » est souvent utilisé à tort pour décrire toute sensation de tête qui tourne. Pour orienter correctement la prise en charge, on distingue : le vrai vertige rotatoire (sensation que la pièce tourne), l’étourdissement ou « ivresse de la tête » (hypotension, hypoglycémie, effets de médicaments), et l’instabilité posturale (sensation de tanguer à la marche, souvent multifactorielle : muscles, vue, neuropathie).
Cette clarification aide le médecin à demander les bons examens (orthostatisme, glycémie, vue, audition) et à proposer une intervention utile : rééducation vestibulaire si besoin, adaptation de traitement, hydratation, correction visuelle…
Quand faut-il consulter (et quand ça devient une urgence) ?
Certaines situations nécessitent d’appeler le 15 (ou le 112) : déficit neurologique brutal (faiblesse d’un côté, trouble de la parole, trouble soudain de la vision), douleur thoracique, perte de connaissance, chute avec traumatisme (notamment chez les personnes sous anticoagulants).
Ces signes peuvent évoquer un AVC, un trouble du rythme ou un accident cardiaque. Chaque minute compte.
En dehors de situation d’urgence, il vaut mieux consulter rapidement si les déséquilibres sont nouveaux ou répétés, s’il existe des vertiges au lever, un changement récent de traitement, une vision qui se brouille, ou si la peur de tomber s’installe.
Le médecin traitant évaluera : tension couchée/debout, examen neurologique simple, marche, revue médicamenteuse, bilan biologique ciblé, orientation vers ophtalmologie, cardiologie, ORL ou kinésithérapie selon les cas.

Quelques exercices d’équilibre à connaître
Les progrès viennent d’abord de la régularité dans la durée. Un kinésithérapeute peut par exemple créer un programme personnalisé, progressif et sécurisé : se relever d’une chaise sans les mains, transferts de poids, pas latéraux, marche en « tandem », montées de marche, maintien sur un pied en se tenant au plan de travail.
Les programmes de groupe sont également utiles pour la motivation. On les couple à du renforcement (mollets, quadriceps, fessiers) et à des exercices d’équilibre dédiés (gym douce, stretching, etc.).
Prévenir les chutes à la maison : les bons réflexes
L’environnement peut vous aider… ou vous piéger. Un domicile sécurisé, c’est : un éclairage homogène, des interrupteurs facilement accessibles, des tapis fixés (ou retirés !), des fils rangés, des barres d’appui dans la douche et aux toilettes, un siège de douche et un tapis antidérapant.
Quelques ajustements simples peuvent radicalement changer le quotidien de la personne âgée en perte d’équilibre. Par exemple, ajouter une table d’appoint pour ne pas traverser la pièce les bras chargés. Ou encore le fait de mettre les objets du quotidien à hauteur et facilement accessibles. Pensez également à bien repérer les zones glissantes ou potentiellement dangereuses (salles d’eau, escaliers, garage, etc.).
Et la peur de tomber ?
Après une chute, beaucoup de personnes réduisent spontanément leur activité. C’est compréhensible. Mais contre-productif : la sédentarité alimente la perte de force et augmente la sensation d’instabilité.
Il faut tout faire pour reprendre confiance (petit à petit) tout en diminuant les risques de chutes. L’enjeu est d’y aller pas à pas, en étant accompagné autant que possible, tout en se fixant des objectifs atteignables (d’abord se déplacer dans toutes les pièces du domicile, puis un trajet court à l’extérieur, etc.).
Téléassistance : une sécurité supplémentaire en cas de perte d’équilibre chez la personne âgée
Savoir qu’on peut appeler à l’aide en un geste change le quotidien : on ose ressortir, on retrouve le marché, le banc du parc, le café du coin. Couplée à un détecteur de chute et à la mise en relation 24/7 avec un chargé d’écoute, la téléassistance réduit le délai d’intervention en cas d’accident et rassure l’entourage.
C’est un maillon parmi d’autres (exercices, aménagements, chaussage, revue des médicaments). Un maillon qui fait souvent la différence.
Les solutions de téléassistance Filien Online accompagnent les seniors et rassurent les aidants, à la maison comme en sortie.
Ce qu’il faut retenir
La perte d’équilibre n’est pas une fatalité : avec une combinaison de prévention, d’activité physique, d’adaptations du domicile et d’outils de sécurité comme la téléassistance, il est possible de maintenir l’autonomie et la confiance des seniors tout en réduisant significativement les risques de chute.
Retrouvez, en quelques questions, un résumé de notre article
- Quelles sont les causes possibles de la perte d'équilibre en marchant ?
La perte d’équilibre en marchant peut avoir de multiples causes. Elle peut être liée au vieillissement des systèmes de l’équilibre (vue, oreille interne, muscles), mais aussi à certaines maladies (neurologiques, cardiovasculaires, diabète), à des effets secondaires de médicaments ou à une hypotension au lever. Une déshydratation, une faiblesse musculaire ou des chaussures inadaptées peuvent également aggraver l’instabilité chez la personne âgée.
- Comment améliorer l'équilibre chez les personnes âgées ?
L’équilibre s’améliore grâce à une combinaison de mesures simples : pratiquer une activité physique régulière (exercices de renforcement et d’équilibre), suivre un programme encadré par un kinésithérapeute, adapter son environnement (barres d’appui, éclairage, suppression des obstacles), porter des chaussures stables et réévaluer régulièrement les traitements avec le médecin. La régularité des exercices est indispensable pour progresser et prévenir les chutes.