Quels sont les signes de la fin de la ménopause à connaître ?

Rappel : qu’est-ce que la ménopause ?

La ménopause correspond à l’arrêt définitif des règles, consécutif à l’épuisement du stock d’ovules dans les ovaires. On considère qu’une femme est ménopausée lorsqu’elle n’a plus eu de règles pendant 12 mois consécutifs, sans autre cause médicale.

Il ne faut pas confondre ménopause avec les autres phases du processus hormonal féminin :

• La préménopause : période durant laquelle les cycles commencent à devenir irréguliers.
• La périménopause : phase de transition, marquée par des bouleversements hormonaux importants (bouffées de chaleur, sautes d’humeur, troubles du sommeil, etc.).
• La postménopause : période qui suit l’arrêt définitif des règles.

La ménopause est un phénomène naturel, généralement observé entre 45 et 55 ans. Mais elle peut survenir plus tôt (ménopause précoce) ou plus tard selon les femmes. Quoi qu’il en soit, elle a des conséquences sur la santé en raison de l’avancée dans l’âge.

Combien d’années peut durer la ménopause ?

Techniquement, la ménopause ne dure pas : elle marque une date de passage, fixée rétroactivement après 12 mois sans menstruation. En revanche, les symptômes qui y sont associés peuvent s’étaler sur plusieurs années.

En moyenne, les premiers signes hormonaux apparaissent vers 47-48 ans, et les désagréments peuvent durer jusqu’à 10 ans chez certaines femmes. Bouffées de chaleur, troubles du sommeil, sécheresse vaginale, anxiété ou irritabilité sont les manifestations les plus courantes.

La période postménopausique, elle, dure toute la vie. Cela ne signifie pas que les symptômes perdurent éternellement. Mais plutôt que le corps est désormais dans une phase hormonale différente, avec une absence définitive d’ovulation et de sécrétion d’œstrogènes.

Quels sont les signes de la fin de la ménopause ?

Il n’existe pas de test biologique clair pour dire : “la ménopause est terminée“. En réalité, on parle de “fin” lorsque les symptômes hormonaux s’atténuent voire disparaissent. Cela varie beaucoup d’une femme à l’autre.

Parmi les signes qui indiquent que l’organisme s’est stabilisé :

• Les bouffées de chaleur deviennent rares ou disparaissent complètement ;
• Le sommeil s’améliore, avec moins de réveils nocturnes ;
• L’humeur se stabilise, avec un regain d’énergie mentale ;
• Les troubles de la concentration ou de la mémoire s’atténuent.

Le corps s’habitue à son nouveau rythme hormonal, même si certains désagréments peuvent persister, comme la sécheresse vaginale ou des douleurs articulaires.

En résumé, la fin de la ménopause correspond à un nouvel équilibre. Le corps a intégré le changement hormonal et une forme de routine biologique s’installe (parfois plus confortable qu’auparavant).

La ménopause a-t-elle des effets à long terme sur la santé ?

Oui, et c’est un point souvent sous-estimé. La chute du taux d’œstrogènes induit des modifications profondes dans l’organisme, qui peuvent avoir des répercussions durables sur la santé.

Le principal risque est l’ostéoporose. Sans œstrogènes, la densité osseuse diminue progressivement, augmentant le risque de fractures, en particulier du col du fémur ou du poignet.

La santé cardiovasculaire est également concernée : les œstrogènes ont un rôle protecteur sur les artères. Après la ménopause, le risque d’hypertension, d’AVC ou d’infarctus augmente.

D’autres effets sont fréquents :

• Sécheresse vaginale et troubles urinaires (cystites, incontinence) ;
• Prise de poids, surtout au niveau abdominal ;
• Douleurs articulaires et musculaires ;
• Ralentissement métabolique.

C’est pourquoi un suivi médical régulier reste important, même bien après l’arrêt des règles.

Quelles sont les options de traitement pour les symptômes ?

Il existe plusieurs solutions pour atténuer les effets secondaires liés à la ménopause et à sa phase postménopausique. Le traitement hormonal de la ménopause (THM) est le plus efficace pour soulager les bouffées de chaleur, les troubles du sommeil ou les douleurs articulaires. Il est cependant prescrit avec prudence, après évaluation des risques et bénéfices pour chaque femme (notamment en cas de risque de cancer ou d’antécédents cardiovasculaires).

D’autres approches sont possibles :

• Une activité physique régulière (marche, yoga, natation) ;
• Les traitements locaux (gels, ovules vaginaux) pour la sécheresse intime ;
• Les phytoestrogènes (isoflavones de soja, trèfle rouge) en complément alimentaire ;
• Une alimentation riche en calcium et vitamine D pour prévenir l’ostéoporose.

Enfin, un accompagnement psychologique ou sexothérapeutique peut être bénéfique pour mieux vivre cette période de transition.

Que signifie « la fin » de la ménopause, concrètement ?

Parler de “fin de la ménopause” peut prêter à confusion, car cette étape ne se referme jamais vraiment. Une fois passée, la femme entre dans une nouvelle phase de sa vie hormonale, plus stable, mais différente.

Il ne faut pas s’attendre à un retour “à la normale” d’avant la ménopause. En revanche, de nombreuses femmes témoignent d’un apaisement physique et mental, d’un sentiment de liberté, notamment avec l’absence de contraception, la disparition des règles et une meilleure connaissance de leur corps.

Pour d’autres, des symptômes peuvent persister, parfois sous forme atténuée. L’essentiel est d’avoir les outils, les repères et les soutiens nécessaires pour adapter son quotidien à cette nouvelle réalité.

Ce qu’il faut retenir :

Vous l’avez compris, la ménopause marque une transition profonde. Mais elle ne se résume pas à une série de désagréments. En comprenant mieux ce que signifie sa “fin”, les femmes peuvent aborder cette étape avec plus de sérénité.

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