Pour savoir si une personne âgée est en train de perdre son autonomie, encore faut-il pouvoir mesurer cette perte d’autonomie. Car on ne contrôle que ce que l’on mesure. C’est justement là tout l’intérêt d’utiliser une échelle de dépendance. Toute la question maintenant est de choisir l’échelle de dépendance la plus adaptée. Allez-vous opter pour la grille AGGIR ou pour la grille AVQ ? Nous vous expliquons tout dans cet article. Vous découvrirez également la téléassistance, une solution très utile pour encourager l’autonomie des seniors.
Pourquoi est-il essentiel d’évaluer le niveau de dépendance d’un senior ?
L’avancée dans l’âge s’accompagne irrémédiablement d’une perte d’autonomie (plus ou moins rapide en fonction des individus). On dit d’une personne âgée qu’elle est dépendante dès lors qu’elle n’est plus en capacité d’effectuer certaines de ses activités dans sa vie de tous les jours.
Cette dépendance peut être totale ou, dans la majorité des cas, partielle (c’est-à-dire limitée à certaines actions bien précises). Dans tous les cas, la dépendance peut venir remettre en cause le maintien à domicile du senior concerné.
La dépendance est due à des facteurs physiques et psychologiques : vieillesse, maladies, accidents, etc. Le senior est alors qualifié de dépendant, car il dépend littéralement d’une tierce personne pour l’aider à accomplir les gestes de son quotidien.
Prenons l’exemple d’un senior qui ne parvient plus à se faire à manger ou à faire sa toilette sans une aide extérieure. Le risque peut notamment être élevé en cas de chute. Il a donc besoin que quelqu’un vienne l’aider. Ce quelqu’un est souvent un proche, un membre de la famille ou un professionnel si nécessaire.
Au vu des risques et des conséquences qu’elle implique, la dépendance ne doit pas être prise à la légère. Il est donc essentiel d’évaluer précisément le degré de dépendance de chaque personne âgée.
Comment mesurer la dépendance d’une personne âgée ?
Avant d’utiliser des outils professionnels qui évaluent le degré d’autonomie en fonction d’une échelle de dépendance, nous vous invitons à faire un premier bilan afin de détecter s’il y a perte d’autonomie ou non. Vous pourrez ainsi savoir s’il vous faut faire appel à un professionnel qualifié (sauf dans les cas de dépendance avancée, bien sûr).
Ce premier bilan de la dépendance peut vous permettre d’identifier des risques, et parfois même les endroits où il faut adapter le logement du senior à sa perte d’autonomie. Car le degré de dépendance d’un senior reflète :
- Sa capacité à se mouvoir et à faire seul les différentes activités de sa vie quotidienne (cuisine, ménage, toilette, etc.) ;
- Ses capacités cognitives (prise de décision, mémorisation, etc.).
Si vous constatez que la personne âgée a besoin d’aide sur ces points, ou que vous avez du mal à y répondre clairement, c’est qu’il est temps d’aller plus loin. La personne âgée a alors besoin d’assistance dans son quotidien. Il vous faut utiliser une échelle de dépendance pour quantifier autant que possible la perte d’autonomie constatée.
Quelle échelle de dépendance utiliser ?
Dès lors qu’on parle de perte d’autonomie chez les seniors, il y a deux types d’échelle de dépendance qui se distinguent : la grille GIR et la grille AVQ. Nous allons détailler chacune de ces grilles.
Qu’est-ce que la grille GIR ?
La grille GIR est un outil de référence utilisé pour évaluer précisément le degré de perte d’autonomie d’une personne. Son nom complet est AGGIR (pour Autonomie Gérontologique et Groupe Iso Ressources).
Il s’agit d’une grille d’évaluation en fonction de critères bien précis qui évalue le niveau d’aide dont il a besoin dans sa vie quotidienne. Le GIR (pour Groupe Iso Ressources) désigne la catégorisation par niveau (GIR 6, GIR 5, etc.) en fonction du degré de dépendance de la personne âgée.
Quels sont les niveaux de la grille AGGIR ?
Il y a 17 niveaux dans la grille AGGIR. À eux tous, ils évaluent les capacités physiques, motrices et cognitives de la personne âgée. C’est un médecin habilité qui passe en revue et note ces critères (A, B et C) en étudiant la situation. Ces critères vont de la cohérence à l’alimentation, en passant par l’habillage et les déplacements (à l’intérieur et à l’extérieur du domicile).
À quoi correspond chacun des GIR ?
En fonction des notes du médecin aux critères, la personne âgée se voit attribuer un GIR, qui correspond à son degré de dépendance globale. Les GIR vont de GIR 1 (dépendance totale) à GIR 6 (parfaite autonomie). De cette classification dépendent de nombreux sujets, parmi lesquels l’attribution de l’APA.
Qui est habilité à remplir la grille AGGIR ?
Ce sont les médecins traitants, les médecins d’EHPAD et l’équipe médico-sociale du Conseil départemental qui sont habilitées à remplir la grille AGGIR. Son utilisation est donc réservée aux professionnels de santé.
Est-il possible de faire réévaluer le GIR d’un senior ?
Oui, mais seulement si l’état de santé du senior le nécessite (par exemple si son état de santé s’est dégradé). Dans ce cas, il vous faut écrire un courrier aux services de votre Conseil Départemental.
Qu’est-ce que la grille AVQ ?
La grille AGGIR est l’échelle de dépendance la plus connue. Mais il existe aussi la grille AVQ (pour Actes de la Vie Quotidienne). Elle est parfaitement complémentaire à la grille AGGIR.
Parfois appelée échelle de Katz, la grille AVQ est surtout utilisée par les organismes d’assurance.
Quels sont les AVQ évalués par l’échelle de Katz ?
La grille évalue précisément 6 types d’actes de la vie quotidienne d’un senior. À savoir :
- La toilette
- L’habillage
- L’alimentation
- La continence
- Le déplacement
- Les transferts
Comment est mesuré le niveau de dépendance avec la grille AVQ ?
Le niveau de dépendance du senior est déterminé selon le nombre d’AVQ qu’elle peut effectuer correctement et sans aide :
- Niveau 1 : Incapacité d’effectuer 2 AVQ sur 6.
- Niveau 2 : Incapacité d’effectuer 3 AVQ sur 6.
- Niveau 3 : Incapacité d’effectuer 4 AVQ sur 6.
- Niveau 4 : Incapacité d’effectuer 5 ou 6 AVQ sur 6.
Qui est habilité à remplir la grille AVQ ?
À l’instar de la grille AGGIR, l’échelle de dépendance AVQ doit être remplie par des professionnels de santé : médecins traitants, médecins d’EHPAD, équipe médico-sociale du Conseil départemental.
La téléassistance : une solution pour lutter contre la dépendance des personnes âgées
Avoir connaissance du degré de dépendance d’un senior (grâce aux grilles AGGIR et AVQ), c’est bien. Mais encourager l’autonomie, c’est mieux ! Il y a plusieurs types de solutions, dont la téléassistance senior.
La téléassistance prend la forme d’un dispositif discret et facile d’utilisation permettant de sécuriser une personne âgée en perte d’autonomie (totale ou partielle). Le tout 24h/24 et 7j/7.
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Retrouvez, en une question, un résumé de notre article
- Quelle échelle de dépendance choisir pour évaluer la perte d’autonomie ?
Il existe essentiellement deux grilles de dépendance : la grille AVQ et la grille AGGIR. Les deux sont parfaitement complémentaires. La grille AGGIR va un cran plus loin dans l’évaluation de la perte d’autonomie, car son utilisation repose sur une classification en sous-groupes (les GIR) en fonction des notes obtenues pour chaque niveau (il y en a 17 !).