Le zona est une affection souvent banalisée, pourtant ses conséquences peuvent être importantes, en particulier après 65 ans. Cette maladie virale, provoquée par la réactivation du virus de la varicelle, touche chaque année près de 300 000 personnes en France, avec une forte prédominance chez les personnes âgées.

Douleurs intenses, fatigue persistante, complications possibles… Le zona peut fortement impacter la qualité de vie des seniors. Heureusement, il existe des moyens de prévenir et de soulager efficacement cette maladie. Cet article vous aide à comprendre le zona chez les personnes âgées et à adopter les bons réflexes. Il vous est proposé par Filien Online, spécialiste en solutions de téléassistance.

En résumé :

    1. Le zona touche surtout les plus de 65 ans, en raison du vieillissement du système immunitaire.
    2. Les symptômes sont douloureux : brûlures, vésicules, fatigue, parfois confusion avec d’autres maladies.
    3. Un traitement rapide est crucial, avec antiviraux et antalgiques pour limiter les douleurs et complications.
    4. Le vaccin Shingrix est recommandé dès 65 ans, très efficace et remboursé pour les personnes à risque.
    5. La vigilance des proches est importante : ne pas hésiter à consulter, et penser à la téléassistance en cas de fragilité.

Pourquoi le zona est-il plus fréquent chez les personnes âgées ?

Le virus responsable du zona est le virus varicelle-zona (VZV). Après une première infection (la varicelle, souvent durant l’enfance), ce virus reste endormi dans le système nerveux. Il peut se réactiver plusieurs décennies plus tard, en particulier lorsque l’organisme est affaibli.

Avec l’âge, le système immunitaire perd en efficacité. On parle d’immunosénescence : les défenses naturelles deviennent moins performantes, et le risque de réactivation virale augmente. C’est pourquoi le zona touche en priorité les plus de 65 ans.

Plus l’âge avance, plus les complications sont fréquentes, et plus les douleurs peuvent être longues à soulager. Le zona vient donc directement impacter la santé des seniors.

Est-ce qu’un zona est dangereux pour une personne âgée ?

Dans la majorité des cas, le zona reste bénin. Toutefois, chez les seniors, les complications sont plus fréquentes. La plus redoutée est la névralgie post-zostérienne : une douleur chronique qui persiste des semaines, voire des mois, après la disparition des lésions cutanées. Elle peut être invalidante, affectant le sommeil, l’appétit ou l’humeur.

D’autres complications peuvent survenir : surinfection bactérienne de la peau, troubles neurologiques, ou encore atteinte oculaire sévère en cas de zona ophtalmique. Un zona mal pris en charge peut aussi engendrer une perte d’autonomie temporaire, surtout chez les personnes fragiles ou isolées.

C’est pourquoi il est très important de ne pas sous-estimer cette affection et d’agir rapidement dès les premiers signes.

Concrètement, quels sont les symptômes du zona ?

Le zona ne débute pas toujours par des éruptions cutanées. Dans un premier temps, la personne peut ressentir :

  • Une sensation de brûlure, de picotements ou de fourmillements sur une zone bien précise du corps (souvent le thorax, le ventre ou le visage) ;
  • Une douleur localisée, parfois vive, sans cause apparente ;
  • Une fatigue inhabituelle, accompagnée parfois de fièvre modérée.

En quelques jours, des vésicules rouges remplies de liquide apparaissent le long d’un nerf. Elles sont regroupées, souvent d’un seul côté du corps, et évoluent en croûtes au bout d’une dizaine de jours. Ces lésions cutanées sont très douloureuses, parfois insupportables au simple contact d’un vêtement.

Chez certaines personnes âgées, le zona peut passer inaperçu ou être confondu avec d’autres pathologies cutanées. D’où l’importance de consulter rapidement un médecin dès les premiers symptômes.

Comment soigner un zona après 65 ans ?

Le traitement du zona repose sur plusieurs axes, avec un objectif prioritaire : limiter la durée de la maladie et prévenir les douleurs chroniques.

Dès l’apparition des signes, un traitement antiviral doit être prescrit par un médecin. Les médicaments antiviraux (valaciclovir, famciclovir…) sont d’autant plus efficaces qu’ils sont pris dans les 72 heures suivant le début des éruptions. Ils réduisent la charge virale et la durée des symptômes.

Parallèlement, des antalgiques (paracétamol, voire morphine en cas de douleurs très  intenses) sont souvent nécessaires. En cas de douleurs persistantes, les médecins peuvent recourir à des traitements plus spécifiques : antidépresseurs à visée antalgique, antiépileptiques, patchs à la lidocaïne ou à la capsaïcine.

Enfin, les soins locaux sont importants : hygiène des lésions, port de vêtements amples, compresses tièdes. Le repos et l’hydratation aident aussi à la récupération.

Comment fonctionne le vaccin contre le zona ?

Depuis 2023, la Haute Autorité de Santé recommande la vaccination contre le zona pour les personnes âgées de plus de 65 ans (en prévention), en particulier si elles sont immunodéprimées.

Le vaccin utilisé en France en 2025 s’appelle Shingrix. Il ne contient pas de virus vivant atténué (contrairement à l’ancien vaccin Zostavax) et peut donc être administré à des personnes immunodéprimées. Il s’administre en deux doses, espacées de deux mois. Il offre une protection très élevée, réduisant de plus de 90 % le risque de zona et de douleurs post-zostériennes chez les seniors.

Ce vaccin est pris en charge par l’Assurance Maladie pour les publics éligibles. Il suffit d’en parler à son médecin traitant ou à son pharmacien pour engager le parcours vaccinal.

Quels sont les effets secondaires éventuels du vaccin contre le zona ?

Comme tout vaccin, Shingrix peut provoquer des effets secondaires bénins :

  • Douleur ou rougeur au point d’injection, dans les 24h ;
  • Fatigue, maux de tête, fièvre légère pendant 1 à 2 jours ;
  • Parfois, des douleurs musculaires ou une sensation de malaise général.

Ces réactions sont généralement courtes et sans gravité. Elles traduisent l’activation du système immunitaire. Le vaccin ne contient pas de virus vivant : il ne peut pas provoquer le zona. En cas de doute, il est toujours conseillé d’en parler avec votre médecin, surtout si la personne est fragile ou souffre de pathologies chroniques.

Ce qu’il faut retenir :

Chez les personnes âgées, le zona est une maladie à prendre au sérieux. S’il n’est pas toujours dangereux, il peut entraîner des douleurs persistantes et altérer fortement le quotidien. Heureusement, un traitement précoce et un vaccin efficace permettent aujourd’hui de limiter les risques. En tant qu’aidant ou proche, vous faut être vigilant, soutenir la personne concernée et ne pas hésiter à solliciter un professionnel de santé au moindre doute.

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Retrouvez, en quelques questions, un résumé de notre article

  • Est-ce grave d'avoir un zona ?

    Non, mais avoir un zona nécessite une surveillance attentive. Cette maladie peut être plus problématique après 65 ans en raison d’un système immunitaire affaibli. Les douleurs post-zona (névralgies) sont plus fréquentes et peuvent durer plusieurs mois, affectant le quotidien et l’autonomie.

  • Quand faut-il consulter d’urgence en cas de zona ?

    Certains signes doivent alerter et pousser à consulter rapidement :

    • Apparition du zona au niveau de l’œil ou du visage ;
    • Douleurs très intenses, non soulagées par les traitements habituels ;
    • Fièvre élevée, ou lésions cutanées très étendues ;
    • État de confusion ou fatigue excessive chez un senior fragile.
  • Combien de temps dure un zona ?

    Les symptômes durent généralement entre 2 et 4 semaines. Mais chez certains seniors, les douleurs peuvent persister plusieurs mois (névralgie post-zostérienne), nécessitant un suivi médical adapté.

  • Peut-on attraper un zona même si on a eu la varicelle ?

    Oui. Le zona est justement une réactivation du virus de la varicelle, souvent plusieurs décennies après l’infection initiale. Il touche surtout les personnes âgées.

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