Connaissez-vous l’habitat inclusif ? Il s’agit d’une alternative innovante pour les personnes âgées ou en situation de handicap qui souhaitent vivre de façon autonome tout en bénéficiant d’un cadre sécurisé et socialement stimulant. À la croisée entre logement individuel et collectif, l’habitat inclusif (parfois appelé habitat partagé) évite l’isolement et répond aux besoins spécifiques des habitants grâce à des projets de vie partagés.
Alors qu’est-ce qu’un habitat inclusif exactement ? Comment fonctionne-t-il ? Qui peut en ouvrir un ? Et comment est-il financé ? Autant de questions qui méritent des réponses. Filien Online (fournisseur de services de téléassistance) lève le voile sur ce dispositif d’avenir.
Qu’est-ce qu’un habitat inclusif au juste ?
L’habitat inclusif désigne une solution de logement destiné principalement aux personnes âgées qui souhaitent bien vieillir en autonomie tout en évitant l’isolement. Il est également adapté aux individus en situation de handicap (physique ou psychique), qui nécessitent un environnement adapté et sécurisé.
Contrairement aux EHPAD ou aux résidences autonomie, l’habitat inclusif est un compromis entre logement individuel et cadre collectif. Il est souvent moins coûteux que les alternatives (EHPAD, établissements spécialisés, etc.), tout en offrant un accompagnement adapté.
Un lieu inclusif permet aux résidents de vivre dans des logements privatifs (souvent des appartements) tout en partageant des espaces communs (salles à manger, jardins, cuisines, etc.). Par exemple, il peut s’agir d’une résidence où chaque locataire dispose de son propre studio, tout en partageant des repas en commun et des animations dans une salle partagée.
Voici les besoins auxquels répond un habitat partagé :
- Lutter contre l’isolement grâce à la vie en communauté.
- Maintenir l’autonomie des résidents dans un cadre adapté.
- Favoriser un projet de vie sociale et partagée, avec des activités collectives.
Comment fonctionne un habitat inclusif concrètement ?
Un habitat inclusif repose sur plusieurs principes clés, que nous vous détaillons.
Une organisation autour d’un projet de vie sociale et partagée
Chaque habitat inclusif est construit autour d’un projet social qui définit les activités collectives, les services proposés et l’organisation de la vie commune. Cela peut inclure :
- Des activités de loisirs (ateliers cuisine, jardinage, sorties culturelles).
- Un soutien mutuel entre les résidents pour les tâches quotidiennes.
- La présence de professionnels pour accompagner les besoins spécifiques des habitants.
Un fonctionnement coordonné par des intervenants spécialisés
L’habitat inclusif implique la coordination entre plusieurs acteurs :
- Les bailleurs sociaux ou privés, qui mettent les logements à disposition.
- Les associations ou entreprises gestionnaires qui organisent les services et les projets collectifs.
- Les professionnels médico-sociaux : aides à domicile, infirmiers, coordinateurs sociaux.
Des logements adaptés
Pour répondre aux besoins des personnes âgées ou en situation de handicap, les habitats inclusifs respectent des normes spécifiques :
- Accessibilité pour les personnes à mobilité réduite.
- Présence d’équipements comme des barres d’appui, des douches adaptées ou des ascenseurs.
Qui peut ouvrir un habitat inclusif ?
De nombreuses associations spécialisées dans le handicap ou le grand âge développent des projets d’habitat inclusif en partenariat avec les collectivités locales et les bailleurs sociaux. Ces derniers jouent un rôle central dans la mise à disposition de logements accessibles à un coût modéré.
Les conseils départementaux et les municipalités peuvent aussi initier des projets pour répondre aux besoins locaux. Enfin, certaines initiatives privées voient également le jour, souvent à l’initiative de familles ou de collectifs souhaitant créer un cadre de vie adapté pour leurs proches.
Qui finance le forfait habitat inclusif ?
Le forfait habitat inclusif est une aide financière mise en place pour soutenir les projets d’habitat inclusif et faciliter leur fonctionnement. Voici les financeurs du forfait habitat inclusif :
- La Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) : il s’agit du principal financeur du dispositif, en lien avec les départements.
- Les conseils départementaux : ils assurent la gestion et le versement du forfait habitat inclusif aux structures éligibles.
- Les habitants eux-mêmes (et leurs proches) : les résidents contribuent financièrement sous forme de loyer et de frais liés aux services collectifs.
Le forfait habitat inclusif couvre surtout les frais liés à l’animation du projet de vie sociale (organisation d’activités, coordination). Il sert ainsi à garantir un cadre de vie harmonieux et adapté aux besoins spécifiques des résidents.
L’habitat inclusif représente donc une solution innovante pour les personnes âgées ou en situation de handicap qui veulent vivre de manière autonome tout en profitant d’un cadre de vie convivial et sécurisé. En alliant logement adapté, projet social et services d’accompagnement, ce dispositif répond aux besoins croissants de notre société pour favoriser le bien vieillir et l’inclusion.
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Retrouvez, en quelques questions, un résumé de notre article
- Qu'est-ce qu'un lieu inclusif ?
Un lieu inclusif est un espace conçu pour accueillir et intégrer toutes les personnes, quelles que soient leurs différences, en veillant à ce que chacun se sente le bienvenu et puisse participer pleinement aux activités proposées. Ce concept s’applique à divers environnements, tels que les lieux de travail, les espaces culturels, les établissements éducatifs ou les habitats. Dans le cas présent, l’habitat inclusif désigne un type de logement adapté aux seniors et aux individus en situation de handicap.
- Comment ouvrir un habitat partagé ?
Ouvrir un habitat partagé nécessite une planification rigoureuse et une certaine collaboration entre différents acteurs. Voici les étapes à considérer :
- Analyse des besoins : évaluer les besoins locaux en matière de logement partagé, en tenant compte des spécificités du public cible (personnes âgées, personnes en situation de handicap, etc.).
- Définition du projet : élaborer un projet de vie sociale et partagée, en précisant les objectifs, les valeurs et le mode de fonctionnement de l’habitat.
- Constitution de l’équipe : rassembler une équipe pluridisciplinaire incluant des professionnels du secteur médico-social, des architectes, des juristes et des représentants des futurs habitants.
- Recherche de financements : identifier les sources de financement potentielles, telles que les subventions publiques, les partenariats avec des bailleurs sociaux ou des investisseurs privés.
- Conformité légale et réglementaire : s’assurer que le projet respecte les normes d’accessibilité, de sécurité et les réglementations en vigueur.
- Aménagement du lieu : concevoir des espaces privatifs et communs adaptés aux besoins des résidents, favorisant à la fois l’autonomie et la convivialité.
- Définir les règles : établir des règles de vie commune et des mécanismes de prise de décision collective, en impliquant les habitants dans la gestion quotidienne.
Important : chaque projet d’habitat partagé est unique et doit être adapté aux spécificités du contexte local et des personnes concernées.