Comment prévenir les risques avec la grille AGGIR ?

Qu’est-ce que la grille AGGIR ?

Voyez la grille AGGIR comme l’échelle de dépendance de référence. Elle est utilisée par les professionnels de santé, ainsi que les assureurs, pour mettre des mots (et des chiffres !) sur la perte d’autonomie d’un individu. Concrètement, elle sert à évaluer le degré de dépendance des seniors au quotidien.

La grille AGGIR rassemble des critères précis qui permettent de mieux cerner les attentes et les besoins de chaque personne âgée pour accomplir les tâches de la vie de tous les jours. Plus globalement, cette grille sert à identifier et à prévenir les risques auxquels sont exposés les seniors.

Par ailleurs, l’échelle AGGIR rentre en compte dans le calcul de certaines aides financières à destination des personnes âgées. C’est le cas par exemple pour l’APA (l’Allocation Personnalisée d’Autonomie), qui nécessite d’être en catégorie de GIR inférieur ou égal à 4.

Où se procurer la grille AGGIR ?

La grille AGGIR est désignée sous l’appellation de formulaire cerfa n°11510*01 (que vous pouvez retrouver en cliquant ici). Pour demander une évaluation officielle au regard de la grille AGGIR, il faut vous adresser à votre Conseil départemental.

Qui peut remplir et utiliser la grille AGGIR ?

Ce ne sont que les professionnels ci-dessous qui peuvent remplir et utiliser la grille AGGIR :

• Le médecin traitant du senior ;
• Le médecin coordonnateur d’un EHPAD ;
• L’équipe médico-sociale du Conseil départemental du lieu de résidence du senior.

Quelles sont les 17 activités évaluées avec la grille AGGIR ?

Cette question revient à vous demander comment remplir la grille AGGIR. Car cette grille passe en revue 17 activités de la vie quotidienne afin de déterminer les facultés physiques, motrices et cognitives de la personne âgée.

Ces 17 activités (aussi appelées variables) sont séparées en 2 groupes. Il y a :

• 10 activités discriminantes : elles se rapportent à la dépendance physique et psychologique et servent à définir le GIR (le groupe) du senior.
• 7 activités illustratives : elles ne rentrent pas directement dans le calcul du GIR, mais servent plutôt à apporter une aide spécifique (par exemple pour l’APA).

Les 10 activités discriminantes de la grille AGGIR

Voici la liste des 10 activités discriminantes évaluées :

1. La cohérence : le senior arrive à avoir une conversation et à se comporter de façon cohérente ;
2. L’orientation : le senior sait se repérer dans le temps et l’espace ;
3. La toilette : le senior peut se laver ;
4. L’habillage : le senior peut s’habiller et se déshabiller ;
5. L’alimentation : le senior parvient à se nourrir ;
6. L’élimination : le senior est en capacité d’aller aux toilettes ;
7. Les transferts : le senior peut se lever, s’asseoir et se coucher ;
8. Les déplacements à l’intérieur : le senior peut se déplacer en intérieur ;
9. Les déplacements à l’extérieur : le senior peut se déplacer en dehors du domicile ou de l’établissement ;
10. La communication à distance : le senior sait utiliser les moyens pour communiquer.

Les 7 activités illustratives de la grille AGGIR

Voici la liste des 10 activités illustratives évaluées :

1. La gestion : le senior arrive à gérer les démarches administratives et son budget ;
2. La cuisine : le senior parvient à se faire à manger ;
3. Le ménage : le senior arrive à faire le ménage quotidien ;
4. Le transport : le senior peut prendre les transports ;
5. Les achats : le senior sait acheter ce dont il a besoin ;
6. Le suivi d’un traitement : le senior est en capacité de suivre une ordonnance médicale ;
7. Les activités de temps libre : le senior pratique des activités sportives, sociales et culturelles.

Comment déterminer le GIR d’une personne ?

Pour chacune de ces 17 activités, le médecin donne une note allant de A (activité accomplie correctement et sans aide) à C (activité qui nécessite une aide externe). À l’instar de la grille AVQ, le senior se voit attribuer un degré de dépendance.

Ce niveau de dépendance est catégorisé en 6 GIR :

• GIR 1 : Le senior est totalement dépendant (physiquement et/ou mentalement). Il a besoin de la présence permanente d’un tiers et d’être constamment alité ou en fauteuil.
• GIR 2 : Le senior dépend d’une autre personne pour effectuer la plupart des gestes du quotidien, soit pour des raisons d’incapacité mentale, soit pour des raisons de dépendance physique.
• GIR 3 : Le senior conserve son autonomie mentale, mais il a besoin d’être aidé pour les activités sur le plan physique (la douche, la cuisine, les toilettes, etc.).
• GIR 4 : Le senior peut se mouvoir sans une aide externe, mais il a ponctuellement besoin d’un tiers pour une partie des gestes physiques (se redresser, se coucher, faire la cuisine, s’habiller, etc.).
• GIR 5 : Le senior a occasionnellement besoin d’une aide externe pour faire le ménage, la toilette et les repas. Il se déplace, s’habille et se nourrit seul.
• GIR 6 : Le senior est parfaitement autonome dans son quotidien.

La téléassistance : une solution pour lutter contre la perte d’autonomie

Identifier les risques grâce à la grille AGGIR, c’est bien. Mais les prévenir à l’aide de la bonne solution, c’est mieux ! Cette solution, c’est la téléassistance pour seniors. Elle permet de pouvoir réagir en cas de danger lié à la perte d’autonomie : mauvaise chute, malaise, crise de panique, etc.

La téléassistance prend la forme d’un dispositif très facile à utiliser. En cas de problème, la personne âgée n’a qu’à appuyer sur le bouton d’appel (certains dispositifs se déclenchent tout seul en cas de chute). Elle sera rapidement mise en relation avec un professionnel dédié.

Celui-ci préviendra alors les proches ou les secours en fonction de la gravité de la situation. La téléassistance pour seniors est idéale pour encourager le maintien à domicile malgré la perte d’autonomie. Il est même possible de la connecter à un détecteur de chute automatique. N’hésitez pas à découvrir nos solutions en cliquant ci-dessous.