Devenir aidant familial : conditions et démarches

Qu’est-ce qu’un aidant familial ?

Un aidant familial peut être un aidant professionnel ou tout simplement un proche aidant, qui n’a pas pour autant le statut de salarié. La relation de proximité doit alors être reconnue par le bénéficiaire. Dans les deux cas, il s’agit d’une personne qui apporte du soutien et de la surveillance à une personne en situation de dépendance. Elle s’occupe de nombreuses tâches liées à l’accompagnement des personnes âgées, comme le ménage, le portage de repas ou encore la garde de nuit. Pour devenir un aidant familial non professionnel, il n’y a alors pas de démarches particulières à réaliser ou de dossier à remplir.

Comment devenir aidant familial salarié ?

Obligations légales

Le statut d’aidant familial salarié n’existe pas réellement : en France, on considère un proche aidant comme un salarié délivrant une prestation d’aide à domicile à un particulier employeur. Pour cela, ce dernier doit bénéficier de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) ou bien de la Prestation de Compensation du Handicap (PCH). Pour être reconnu comme aidant familial salarié, il faut remplir 2 obligations légales :

1. le bénéficiaire (personne dépendante) doit s’inscrire comme employeur auprès de l’URSSAF, en remplissant une demande d’immatriculation en ligne sur le site du CESU (Chèque Emploi Service Universel) ;
2. l’aidant doit se déclarer comme aidant familial salarié (ce qui revient à remplir une déclaration d’embauche), le tout également sur le site du CESU une fois que la personne aidée a reçu son numéro d’immatriculation URSSAF.

À savoir que pour des soins infirmiers ou des soins palliatifs à domicile, un aidant familial ne pourra pas remplacer l’expertise et l’expérience d’une aide-soignante ou d’un infirmier à domicile.

Rémunération

Afin de devenir aidant familial, sachez que le montant du salaire en France se calcule sur la base d’un tarif horaire de 14,33 € brut de l’heure. Les aidants familiaux sont rémunérés directement par leur employeur, c’est-à-dire la personne âgée ou handicapée, via un chèque CESU. C’est la raison pour laquelle il est nécessaire de déclarer sur le site du CESU le nombre d’heures travaillées et le salaire horaire net de l’aidant (vous devez aussi penser à ajouter les charges salariales et patronales). Toutefois, il existe également des aides pour les proches aidants : l’aide au répit, le congé pour proche aidant ou le RSA. Ces dernières sont évaluées au cas par cas, toujours en fonction de la situation de l’aidant familial.

Quelles conditions pour obtenir le statut d’aidant familial ?

Devenir aidant familial pour l’un de ses proches permet de repousser le départ en maison de retraite, mais tout le monde n’est pas éligible à ce statut :

• les époux, conjoints, concubins et partenaires de PACS ne peuvent pas devenir aidants familiaux puisque les conjoints se doivent assistance mutuelle (aucune rémunération ne peut donc entrer en jeu) ;
• le statut d’aidant familial salarié concerne seulement les frères, les sœurs, les enfants, les neveux ou les nièces de la personne aidée ;
• il est nécessaire de rédiger un contrat de travail et de faire une déclaration auprès des services sociaux pour établir clairement cette situation professionnelle ;
• les aidants familiaux peuvent obtenir un congé non rémunéré de travail d’une année maximum de la part de leur employeur (année fractionnable), s’ils justifient d’une ancienneté d’au moins 1 an dans l’entreprise.

Que vous souhaitiez devenir aidant familial ou que vous n’ayez pas cette possibilité, sachez que la sécurité des seniors à leur domicile peut être assurée par un système de téléalarme couplé à un détecteur de chute automatique : souscrivez sans plus attendre la téléassistance de Filien Online !