Le droit au répit est une mesure mise en place pour soutenir les aidants familiaux. Ces millions de personnes accompagnent chaque jour un proche dépendant, malade ou en situation de handicap. Le dispositif du droit au répit permet à ces aidants (souvent soumis à une lourde charge mentale et physique) de bénéficier d’un temps de repos tout en assurant la continuité des soins de leur proche.

Encore peu connu, ce droit est essentiel pour éviter l’épuisement des aidants et leur permettre de mieux concilier leur vie personnelle, professionnelle et leur rôle d’accompagnant. L’article va détailler les conditions d’accès à ce droit, les différentes aides disponibles pour les aidants, ainsi que les évolutions récentes en matière de congé aidant. Filien Online est au service des individus les plus fragiles (notamment via la téléassistance).

Qu’est-ce que le droit au répit ?

Le droit au répit a été instauré par la loi du 28 décembre 2015 relative à l’adaptation de la société au vieillissement. Il permet aux aidants familiaux de bénéficier d’un soutien temporaire pour souffler et se reposer, tout en assurant la prise en charge du proche aidé. Ce dispositif est particulièrement important pour les aidants accompagnant des personnes atteintes de perte d’autonomie (personnes âgées ou handicapées).

Les conditions d’accès

Le droit au répit s’adresse aux aidants accompagnant une personne dont le niveau de dépendance est évalué à GIR 1 ou GIR 2 (les niveaux les plus élevés de dépendance selon la grille AGGIR). Ce droit est activé lorsque l’aidant ne peut plus concilier son rôle d’accompagnant avec sa propre santé, ses obligations personnelles ou professionnelles.

L’aide est plafonnée à 500 euros par an. Elle permet de financer différents types de solutions de répit, comme l’accueil de jour en établissement spécialisé, l’hébergement temporaire en maison de retraite ou l’intervention d’un service d’aide à domicile.

Comment en bénéficier ?

Pour activer le droit au répit, l’aidant doit s’adresser à la Maison départementale de l’autonomie (MDA) ou à la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) de sa région. Un dossier est monté avec l’évaluation des besoins de la personne aidée et de l’aidant lui-même.

La pair-aidance : un soutien complémentaire pour les aidants

En complément du droit au répit, les aidants familiaux peuvent bénéficier du soutien de la pair-aidance. Ce dispositif, qui se développe en France, permet aux personnes ayant vécu une expérience similaire de venir en aide aux aidants.

La pair-aidance repose sur le principe de l’entraide entre pairs : une personne ayant traversé une situation de dépendance ou ayant elle-même été aidant partage son expérience avec ceux qui en ont besoin. Ces échanges permettent de briser l’isolement, d’apporter des conseils pratiques et d’offrir un soutien moral.

Les pair-aidants sont souvent formés dans des structures spécifiques, comme les MDPH ou des associations locales. Ils peuvent intervenir de manière bénévole ou salariée. Ce soutien moral et émotionnel vient compléter les dispositifs de répit en offrant un accompagnement plus humain et proche.

Le congé de proche aidant : un autre dispositif utile

Le congé de proche aidant a connu plusieurs évolutions visant à mieux soutenir les aidants familiaux. Ce congé permet à un salarié de s’absenter de son travail pour accompagner un proche en situation de dépendance sans perdre ses droits à l’emploi.

Qui a droit au congé de proche aidant ?

Le congé de proche aidant est ouvert à toute personne salariée ou agent public, aidant un proche souffrant d’une perte d’autonomie grave ou d’un handicap. Ce congé peut être accordé si le proche aidé est classé en GIR 1, 2 ou 3, ou s’il bénéficie de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA).

Un aidant a besoin d'un droit au répit pour prendre soin de lui

Les conditions en 2024

En 2024, la durée maximale du congé a été allongée à 3 mois (renouvelable jusqu’à 1 an sur l’ensemble de la carrière). Une indemnisation a également été mise en place : l’aidant peut percevoir une allocation journalière de proche aidant (AJPA), qui s’élève à environ 60 euros par jour pour une personne vivant seule.

Le congé est accordé sur simple demande à l’employeur, avec un justificatif de la situation de dépendance du proche. Cette mesure permet de concilier plus facilement la vie professionnelle et le rôle d’aidant (tout en offrant une sécurité financière minimale pendant la période d’absence​).

Les aides financières de soutien pour les aidants

Outre le droit au répit et le congé de proche aidant, d’autres aides financières sont disponibles pour alléger la charge des aidants.

L’Allocation Journalière de Proche Aidant (AJPA)

Comme mentionné plus haut, l’AJPA est une allocation journalière versée à l’aidant pendant la durée du congé de proche aidant. Cette aide permet de compenser la perte de salaire pendant cette période.

L’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA)

L’APA est une aide destinée à financer une partie des dépenses liées à la perte d’autonomie de la personne aidée. Elle peut être utilisée pour rémunérer des services d’aide à domicile ou pour financer des solutions de répit telles que l’hébergement temporaire en établissement spécialisé.

Les autres dispositifs de répit

Il existe également plusieurs dispositifs de répit qui permettent à l’aidant de souffler quelques jours tout en assurant la prise en charge de son proche. Parmi eux, on trouve :

  • Les accueils de jour : ces établissements spécialisés accueillent les personnes en perte d’autonomie pendant la journée, permettant ainsi à l’aidant de prendre du temps pour lui.
  • L’hébergement temporaire : il s’agit de séjours de courte durée en maison de retraite, permettant à l’aidant de prendre des congés ou de se reposer.
  • Les services d’aide à domicile : des auxiliaires de vie peuvent intervenir quelques heures par semaine pour décharger l’aidant de certaines tâches du quotidien.

Le droit au répit n’est donc pas le seul dispositif pour venir en aide aux aidants familiaux. Il est essentiel pour les aidants de se renseigner sur ces droits (comme l’AJPA ou le congé de proche aidant) et de les utiliser pour préserver leur propre santé.

Si vous êtes concerné par ces dispositifs, notamment la téléassistance, nous vous invitons à  découvrir les solutions de téléassistance et d’accompagnement proposées par Filien Online. En complément, n’hésitez pas à contacter leurs conseillers pour toute information complémentaire.

Retrouvez, en quelques questions, un résumé de notre article

  • Qui peut bénéficier du droit au répit ?

    Le droit au répit est destiné aux aidants familiaux qui accompagnent une personne en perte d’autonomie évaluée à un niveau GIR 1 ou GIR 2 (les niveaux les plus élevés de dépendance). Ce droit s’applique lorsque l’aidant ne peut plus assumer son rôle en raison de l’épuisement physique ou mental.

    Le droit au répit permet de financer jusqu’à 500 euros par an pour des solutions temporaires de prise en charge comme l’accueil de jour ou un hébergement en établissement spécialisé.

  • Quelle est la politique de congé des aidants en 2024 ?

    En 2024, la politique du congé de proche aidant permet aux aidants de prendre un congé de 3 mois maximum, renouvelable jusqu’à 1 an au total, pour s’occuper d’un proche en situation de dépendance. Ce congé est indemnisé via l’allocation journalière de proche aidant (AJPA), qui s’élève à environ 60 euros par jour. Pour en bénéficier, l’aidant doit fournir un justificatif attestant de la perte d’autonomie du proche​.

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